Homme, Touche pas mon piano, Touche pas mes remparts, Touche pas mes lunettes, Touche pas mon regard, Touche pas ma roulotte, Touche pas mes bateaux,
Quand tu n'y crois plus, que tout est perdu Quand trompe, decu, meurtri Quand assis par terre, plus rien pouvoir faire Tout seul, dans ton desert Quand
J'suis plus d'ton age, Mais t'as le gout, a m'regarder, Premier voyage. Je plie le cou, sous tes baisers. T'as pousse doucement ma porte Refermee Et
Pleure pas. L'amour s'en va Mais tu le savais deja. C'est mieux D'etre seule Que de se mentir a deux Quand tout se desagrege, Quand l'amour se defait
Il pleut sur l'ile d'Hiva-Oa. Le vent, sur les longs arbres verts Jette des sables d'ocre mouilles. Il pleut sur un ciel de corail Comme une pluie venue
Mille chevaux d'ecume Galopent, Galopent a la lune, Galopent Au-dessus des dunes. Des chevaux lumieres Claquent leurs crinieres Quand tu joues, Quand
Vingt kilometres avant la frontiere, j'avais tant marche, Je n'en pouvais plus. Je ne ramenais que la poussiere, collant a mes bottes Aux semelles usees
Aeroport Du bout du monde. Fin de tournee. Avion retard. Long, ce depart. J'suis excedee. Dans salle d'attente, Mal sur sa chaise, Drole de p'tite fille
Y a un arbre, je m'y colle, Dans le petit bois de Saint-Amand, Je t'attrape, tu t'y colles, Je me cache, a toi maintenant, Y a un arbre, pigeon vole
Je recois, a l'instant ou je rentre chez moi Votre missive bleue, Madame. Vingt fois je la relis, et mes yeux n'y croient pas. Pourtant, c'est ecrit
Sur le grand bassin du chateau de l'idole, Un grand cygne noir portant rubis au col, Dessinait sur l'eau de folles arabesques, Les gargouilles pleuraient
Si s'Aimer d'Amour, C'est mourir d'Aimer, Sont mourus d'Amour, Sida Sidannes, Les Damnes d'Amour, A mourir d'Aimer, Ils sont morts d'Amour, D'Amour Sidanne
Ca ne previent pas quand ca arrive Ca vient de loin Ca c'est promene de rive en rive La gueule en coin Et puis un matin, au reveil C'est presque rien
Du plus loin, que me revienne, L'ombre de mes amours anciennes, Du plus loin, du premier rendez-vous, Du temps des premieres peines, Lors, j'avais quinze
Pour qui, comment quand et pourquoi ? Contre qui ? Comment ? Contre quoi ? C'en est assez de vos violences. D'ou venez-vous ? Ou allez-vous ? Qui etes
Un beau jour, ou peut-etre une nuit, Pres d'un lac je m'etais endormie, Quand soudain, semblant crever le ciel, Et venant de nulle part, Surgit un aigle
Attendez que ma joie revienne Et que se meure le souvenir De cet amour de tant de peine Qui n'en finit pas de mourir. Avant de me dire je t'aime, Avant
Il y a si peu de temps, Entre vivre et mourir, Qu'il faudrait bien pourtant, S'arreter de courir, Toi que j'ai souvent cherche, A travers d'autres regards