Вершы: Pierre-Jean de Béranger. La Nostalgie (Ou Le Mal Du Pays).
Vous m'avez dit: "A Paris, jeune patre,
Viens, suis-nous, cede a tes nobles penchants
Notre or, nos soins, l'etude, le theatre,
T'auront bientot fait oublier les champs"
Je suis venu, mais voyez mon visage
Sous tant de feux mon printemps s'est fane
Ah! rendez-moi, rendez-moi mon village
Et la montagne ou je suis ne !
La fievre court, triste et froide, en mes veines
A vos desirs cependant j'obeis.
Ces bals charmants ou les femmes sont reines
J'y meurs, helas ! J'ai le mal du pays.
En vain l'etude a poli mon langage,
Vos arts en vain ont ebloui mes yeux
Ah ! rendez-moi, rendez-moi mon village,
Et ses dimanches si joyeux !
Avec raison vous meprisez nos veilles,
Nos vieux recits et nos chants si grossiers.
De la feerie egalant les merveilles,
Votre opera confondrait nos sorciers.
Au Saint des saints le ciel, rendant hommage,
De vos concerts doit emprunter les sons.
Ah ! rendez-moi, rendez-moi mon village,
Et sa veillee et ses chansons !
Nos toits obscurs, notre eglise qui croule,
M'ont a moi-meme inspire des dedains.
Des monuments j'admire ici la foule,
Surtout ce Louvre et ces pompeux jardins
Palais magique, on dirait un mirage
Que le soleil colore a son coucher.
Ah ! rendez-moi, rendez-moi mon village,
Et ses chaumes et son clocher !
Convertissez le sauvage idolatre
Pres de mourir, il retourne a ses Dieux.
La-bas, mon chien m'attend aupres de l'atre,
Ma mere en pleurs repense a nos adieux.
J'ai vu cent fois l'avalanche et l'orage,
L'ours et les loups fondre sur mes brebis
Ah ! rendez-moi, rendez-moi mon village,
Et la houlette et le pain bis !
Qu'entends-je, o ciel ! pour moi remplis d'alarmes
"Pars, dites-vous, demain pars au reveil,
C'est l'air natal qui sechera tes larmes
Va refleurir a ton premier soleil"
Adieu Paris, doux et brillant rivage,
Ou l'etranger reste comme enchaine.
Ah ! je revois, je revois mon village,
Et la montagne ou je suis ne !
Viens, suis-nous, cede a tes nobles penchants
Notre or, nos soins, l'etude, le theatre,
T'auront bientot fait oublier les champs"
Je suis venu, mais voyez mon visage
Sous tant de feux mon printemps s'est fane
Ah! rendez-moi, rendez-moi mon village
Et la montagne ou je suis ne !
La fievre court, triste et froide, en mes veines
A vos desirs cependant j'obeis.
Ces bals charmants ou les femmes sont reines
J'y meurs, helas ! J'ai le mal du pays.
En vain l'etude a poli mon langage,
Vos arts en vain ont ebloui mes yeux
Ah ! rendez-moi, rendez-moi mon village,
Et ses dimanches si joyeux !
Avec raison vous meprisez nos veilles,
Nos vieux recits et nos chants si grossiers.
De la feerie egalant les merveilles,
Votre opera confondrait nos sorciers.
Au Saint des saints le ciel, rendant hommage,
De vos concerts doit emprunter les sons.
Ah ! rendez-moi, rendez-moi mon village,
Et sa veillee et ses chansons !
Nos toits obscurs, notre eglise qui croule,
M'ont a moi-meme inspire des dedains.
Des monuments j'admire ici la foule,
Surtout ce Louvre et ces pompeux jardins
Palais magique, on dirait un mirage
Que le soleil colore a son coucher.
Ah ! rendez-moi, rendez-moi mon village,
Et ses chaumes et son clocher !
Convertissez le sauvage idolatre
Pres de mourir, il retourne a ses Dieux.
La-bas, mon chien m'attend aupres de l'atre,
Ma mere en pleurs repense a nos adieux.
J'ai vu cent fois l'avalanche et l'orage,
L'ours et les loups fondre sur mes brebis
Ah ! rendez-moi, rendez-moi mon village,
Et la houlette et le pain bis !
Qu'entends-je, o ciel ! pour moi remplis d'alarmes
"Pars, dites-vous, demain pars au reveil,
C'est l'air natal qui sechera tes larmes
Va refleurir a ton premier soleil"
Adieu Paris, doux et brillant rivage,
Ou l'etranger reste comme enchaine.
Ah ! je revois, je revois mon village,
Et la montagne ou je suis ne !
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