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Вершы: La Rumeur. Le Franc-Tireur. Le Pire.


La gueule qu'on tire
L'air de vrais tares a fuir qu'on tire
Sur ces images trompeuses qu'on nous tend
Ces miroirs defigurants ou l'idiotie creve l'ecran
Regarde on y voit en quelques plans
Des fils de proletaires immigres
Englues comme par fatalite
A des vies forcement privees de sens, bourrees de faux plis
Des espaces pouilleux de desir creux
La debilite nous empecherait de pretendre a mieux.
Autant de familles entassees en dechus quartiers ouvriers
Comme ancrees a la precarite par gout et nature
Comme spontanement fixees a la misere a ses tramees de pourritures
On y voit nos anciens gratter le pain du modele citoyen
Sans meme s'ecorcher les mains
Ou bien encore ici et la des freres
Abonnes a la poudre et ses travers
Ou qu'les barreaux incarcerent
Car l'echec parait-il comme une seconde peau serait hereditaire
On y voit en tous les cas ni l'egard
Ni l'estime de soi nulle part
Que des ruines, des pertes et des ratages obligatoires
Et j'les entend encore nous le dire
Du haut de leurs chaires ou ils s'empiffrent a la tire
Ou ils se bouffent en prive le soleil des richesses de tous
Ou ils parquent, appauvrissent, elargissent le gouffre ou ils nous
poussent et nous inscrivent en grosses lettres majeures qu'enfin
La seve de nos elans s'evalue a presque rien
Et j'les entend encore nous le dire

Refrain
Mais la n'est pas le pire

De toutes pieces Ils ont cree la regle du jeu
Promulgue l'egalite et pipe les des qu'ils t'ont attribue
Tu parles d'un hasard si tes records ont l'air piteux
Mais voila, ta chance aurait de la merde dans les yeux
En tous les cas si jeu il y a
Moi je vois mes bras couverts de plaques d'allergies a leurs
criteres de reussite
Leurs courses au merite
Leurs primes aux plus dociles et zeles suceurs de bites
Leurs medailles de petits et grands gagnants
Du plus habile a produire des perdants
Des trefonds de blesses profonds
Dire qu'ils campent sur nos deboires tout du long
Dire qu'ils pretendent planifier nos existences
Qui sont les racailles quand nos mauvaises notes font leurs romances

Quand ils ne vivent qu'au titre d'usurper le role d'arbitre
De forger les chaines modernes de l'exploitation
D'un modele d'education de laches et amorphes moutons
D'executants bornes places sous tutelles
D'abrutis jetables et convaincus, males ou femelles
Et l'on reste a leurs yeux les parasites a leur paradis du fric
Ou au mieux les fourmis de corvee aux taches merdiques
On serait la a notre place de choix
Parce qu'etriques du crane, parce qu'inscrit dans nos genes, parce
qu'enfin
La seve de nos elans s'evalue a presque rien
Et je les entend encore nous le dire
Et je les entend encore nous le dire

Refrain

Le pire est qu'on ait fini par le croire mon frere
Le pire est qu'on en ressorte avec le mepris de nous meme.