Вершы: Jeanne Cherhal. L'eau. Le Tissu.
Le balancier des hanches
La poitrine qui penche
Flou souvenir des pleins des creux
Les doigts longs les mains blanches
Disparus sous les manches
Rideau tire sur les cheveux
La bouche qu'on enterre
Qui ne doit que se taire
Le monde interdit pour les yeux
Sur ce corps qui s'efface
J'ai regarde en face
L'hypocrisie offerte a Dieu
J'ai attendu attendu
Et je l'ai appercue
La femme cachee sous le tissu
Elle semblait absente
Sous sa toile de tente
Sous son camouflage aguerrie
Une infime chainette
La retenait secrete
Prisonniere de son mari
Dans cet avion enorme
Qui survolait les formes
Decoupees du golfe Persique
Cette femme-fantome
Linceul et monochrome
Me rendait triste c'est classique
J'ai attendu attendu
Et je l'ai appercue
La femme cachee sous le tissu
Depuis Abu Dhabi
Elle gardait l'habit
Integral et ne parlait pas
Mais surveillait le sol
Qui filait sous le vol
Comme une route sous les pas
Et soudain elle prit
La main de son mari
Il s'etait passe quelque chose
Elle arracha le voile
Jeta la longue toile
Et je vis sa metamorphose
Les cheveux liberes
Les genoux desseres
Elle etait redevenue femme
Nous venions de franchir
Les portes de l'empire
Et les barrieres de sa flamme
Elle embrassa velours
Son mari son amour
Que j'avis pris pour un geolier
J'ai vu qu'elle etait libre
En fragile equilibre
Entre la chaine et le collier
J'ai vu qu'elle etait belle
Au nom de toutes celles
Qui n'ont pas pu se delier
J'ai attendu attendu
Et elle est apparue
La femme cachee sous le tissu
Jeanne Cherhal
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